La nature est bien faite.
Tout autour de nous, on peut
observer l’application quotidienne de cette vérité.
Les oiseaux se taisent quand il
s’agit d’aller pioncer, le chat vient squatter dès qu’il y a une source de
chaleur potentielle dans les environs et le syndrome pré menstruel est là pour
annoncer à votre mari que ça devrait plus tarder et que oui, là tout de suite,
faudrait voir à plus trop faire chier la dame au risque de se prendre une sandale
à talons compensés dans la tronche. Tu l’auras bien cherché après tout, c’est
pas la bonne semaine.
BREF !
La nature est bien faite sauf
quand vous atteignez 40 ans.
Que se passe –t-il dans votre
corps quand la date fatidique de votre quarantième année vous tombe sur la
tête, telle un seau d’eau glacée posé vicieusement sur le haut d’une porte.
Il doit y avoir une quantité
incommensurable de cellules, de connexions synaptiques, de muscles, de
globules, bref, tout ce que votre corps peut contenir de vivant et de décisif
qui doit se réunir pour déclarer ouverts les états généraux de la décrépitude.
Le top départ de la loose, le « 3-2-1 c’est parti » de la fatigue. La
fin des haricots.
Alors mesdemoiselles (ah non
merde ! Ca existe plus ce terme, je vais me faire lyncher) non pardon,
mesdames, vous qui lisez ce billet et qui n’avez pas encore 39 ans et 3 quarts , profitez allègrement
du temps qu’il vous reste avant cette deadline. Oui parce qu’on peut quand même
le dire, après tout on est entre filles, après 39 ans 3 quarts , tout devient un
peu dead au final.
Celle qui me sort que sa vie a
commencé à 40 ans, je lui balance un pot de Nivéa Q10 à la tronche et je lui
fais avaler mes chaussettes de contention.
A 40 ans on ne sait plus vraiment
ce que signifie l’expression « grasse mâtinée ».
Si comme moi vous avez au minimum
2 enfants et que vous ouvrez le champagne quand vous avez totalisé six heures
de sommeil consécutif, n’imaginez pas que cela va aller en s’améliorant. Non,
le sommeil doit être proportionnel à la vie, plus vous avancez en âge, plus il
diminue en quantité et en qualité. Forcément, quand on voit ce qu’il nous reste
(on est quand même à la moitié du chemin) et dans quel état on est, on se dit
que foutue pour foutue, autant passer un max de temps à profiter de la
vie !
Mon conseil : un ou deux
mojitos avant de se coucher. Oui l’alcool est mauvais pour la santé mais une
humeur de chiotte et un quota de dodo non atteint sont tout aussi mauvais pour la santé de votre couple ou de votre
voisin de bureau.
A 40 ans, il se produit quelque
chose d’incroyable dans votre estomac.
Ce que vous arriviez à digérer
sans aucun souci il y a 2, voire même 3 ans, devient désormais une source
incommensurable de torture. Une feuille de salade provoque à l’intérieur de
votre œsophage l’équivalent d’une Happy Hour au rayon outillage de Castorama. Le moindre plat en
sauce ne peut s’empêcher de faire éclore sur votre minois la plus éclatante des
constellations et quand vous envisagez un petit check up sanguin, votre généraliste vous balance un regard
noir : c’est quoi ce taux de cholestérol ?
Mon conseil : Andouillette
AAAAA sauce moutarde et pommes de terre sautées : on a qu’une seule vie.
Je ne suis déjà pas née suédoise
avec 20/20 à chaque œil, je ne vais pas EN PLUS me priver de bouffer de la
charcuterie.
A 40 ans, on a la peau qui pend.
Le printemps arrivé, les bras se
découvrent et l’on apprécie les premiers rayons du soleil à travers le
pare-brise. Rayons qui viennent se poser délicatement sur notre peau de
crocodile albinos ayant passé l’hiver à se dessécher. Vous conduisez donc tranquillement
vos 973 bornes qui vous séparent de votre lieu de villégiature, profitant les
bras nus de ces doux moments de chaleur quand tout à coup, votre fils cadet
assis à vos cotés (oui, celui qui dégueule au moindre virage et dont vous
redoutez le premier rictus annonciateur de « Burp ») vous touche le
bras d’un air circonspect, il tâte et retâte ce bras qui pend car manquant
cruellement de muscle quand tout à coup, votre fils, la chair de votre chair, l’amour
de votre vie fini par vous regarder en
vous assénant un « envole toi » !!!!
(SOLITUDE …)
Mon conseil : Mettez des
gilets et n’oubliez pas de bronzez des
bras. Et privez votre fils de Ps3 ( bien
fait pour toi, la prochaine fois tu réfléchiras à deux fois avant de tâter mes
ailerons de dinde ).
La liste est non exhaustive.
Toi aussi lectrice, fais un petit
récap de tout ce qui te pourri tes 40 ans.
Quand les trois quarts de la
société te rabâchent qu’une femme n’a jamais été aussi belle et désirable qu’à
40 ans, tu as juste envie de lui faire bouffer tes analyses de sang à la société, et ton jean en taille 46 aussi d’ailleurs.
Pourtant je n’échangerai pas mes
40 ans contre mes 20 ans. Double taille mais double grande gueule, double
assurance, double cerveau ( triple ? ) et double satisfaction de savoir ce
que je veux (et ce que je ne veux
surtout plus !)
40 ans, c’est du bonheur en
double. En stéréo.