mercredi 22 février 2012

De mon temps ...




Dans le florilège de putois qui gravite autour de moi telle une nuée de cannetons déambulant autour de la maman canne, il m'arrive bien souvent de faire un arrêt sur image en regardant  mes fils et de me demander ce qu'ils vont devenir. Quelle sera leur adolescence, quelle nana va venir sonner à la porte, en pleurs, me suppliant de bien vouloir intercéder en sa faveur pour que Putois N°2 daigne lui accorder à nouveau un regard et ne se tourne pas vers une autre fiancée potentielle. Quels voyages feront-ils, qui seront leurs amis fidèles, vivront - ils une adolescence paisible où je pourrai envisager une journée tranquille, à une moyenne respectable d'environ ... 65% de mauvais sang ? Seront-il branché Métal ou Rap XXL, L'un d'eux aura-t-il envie d'apprendre la cuisine, est ce qu'ils briseront des coeurs ou bien se feront-ils larguer comme de vieilles bouses, seront-ils de vrais sex-symbols ou bien les comiques de la troupe...  Serai-je une belle-mère exemplaire ?

Autant de questions qui me laissent songeuse.

Avoir des enfants peut très vite vous faire virer vieux con. Epris d'un sentiment de supériorité, nombreux sont les parents qui se sentent investis d'une tradition séculaire : être vieux jeu. Comme si il fallait, sous prétexte qu'on est des parents, forcément dénigrer le quotidien de nos enfants en leur balançant un traditionnel mais néanmoins plombant scud des familles : "de mon temps, on était pas aussi débiles".

J'adore user et abuser des "de mon temps". Cela fait toujours autant rire mes Putois qui se plaisent à m'assaillir de questions "Maman de ton temps y'avait pas de téléphone portable ? " "Maman, ils sont morts tes premiers fiancés ?" "Maman, c'était comment quand t'étais jeune ?"

Plutôt que de plomber régulièrement l'univers de ma marmaille, je me plais à l'investir discrètement pour mieux comprendre leur petit monde. Essayer de faire un minimum de parallèle avec celui "de mon temps", essayer de voir les choses différemment. Sans doute encore un peu avec des yeux d'enfants.

Avoir des enfants peut donc très vite vous faire virer vieux con, mais peut aussi vous faire perpétuellement baigner dans un univers assez délirant ou tout bouge excessivement vite, où les temps morts n'existent pas, où le langage est codé, où tout peut apparaître carrément surréaliste si on se rappelle notre jeunesse. Le paramètre non négligeable à prendre en compte c'est que forcément, il n'y a aucun élément de comparaison entre les enfants et ados d'aujourd'hui et ceux que nous étions il y a 30 ans.  Aucun élément de comparaison, pour des raisons bien évidentes, l'une d'entre elles étant l'avancée technologique dont ils disposent depuis une bonne dizaine d'années, avancée en perpétuel mouvement. Ce qui est maintenant  sera déjà obsolète dans un ou deux ans.

Si comme moi vous vous intéressez un peu à la planète web, vous avez probablement entendu parler de ces petites vidéos (podcasts) que pas mal de jeunes réalisent du fin fond de leur appartement, sorte de tranche de vie sur n'importe quels sujets qui leur passent par la tête.

Au départ, ces vidéos étant postées sur Youtube, elles avaient pour vocation un délire entre potes. Au final, le phénomène prend tant d'ampleur qu'un buzz gigantesque est créé et que ces jeunes adultes deviennent des stars du Web. Cyprien, Norman, Hugo mais aussi dernièrement Jimmy, c'est en vieille morue quarantenaire que je me régale à visionner leurs podcasts.

Allez, un petit aperçu de mes préférées ...

La dernière de Norman que vous pouvez retrouver sur son site avec plein d'autres : http://normanfaitdesvideos.com/



Et celle d'un petit nouveau qui va très vite grimper à mon avis parce qu'il est mimi comme tout et qu'en plus il a du talent, ce qui ne gâche rien  : Jimmyfait'lcon





Ces gosses ont tout compris à la vie. Ils ne prônent rien, ne défendent rien, ils ne se rebellent pas, il sont tranquilles, bien dans leur époque, surfant sur le quotidien et les nouvelles technologies. Aucun d'eux ne semble terrorisé par l'avenir. Ils donnent l'image que je souhaite pour  mes fils. Des gamins qui sauront tirer partie du système tout en sachant s'amuser.

Quel parent n'a pas projeté ses propres désirs sur l'un de ses enfants ou sur toute une fratrie ? Aujourd'hui, la perfection et l'excellence sont des signes quasi vitaux pour parvenir à décrocher le Saint Graal de l'éducation. Le fantasme de l'enfant parfait, celui qui est premier en tout et pour toujours.  Chacun de mes enfants ayant déjà une personnalité très affirmée, je ne peux m'empêcher de rêver à un fils médecin, l'autre dirigeant d'une grosse entreprise, énarque, avocat, artiste ...

Mais avant tout ça, je rêve surtout  à leur bonheur. Qu'ils sachent aimer, donner, recevoir et qu'ils n'oublient jamais d'où ils viennent.

Mais j'ai quand même un petit faible pour Norman alors mes fils, si vous passez par là un de ces quatre, la vérité, ça me ferait "gave kiffer" que vous  deveniez ce genre de gamin !

#mèrejuivesurlesbords

jeudi 16 février 2012

Le bonheur est dans la crise



J'ai bientôt la quarantaine.

Les anglais parlent de la quarantaine avec une expression assez significative : "Over the hill", littéralement : "de l'autre côté de la colline". 
La colline est montée, va falloir songer à la redescendre.  
Forcément j'arrive en quelque sorte à la moitié de ma vie comme si après avoir gravis l'équivalent des 117 mètres de la Dune duPyla à pied ( essayez sans passer par les escaliers, je peux vous assurer que ça vaut bien quelques douleurs de ses quarante premières années ! ) vous la redescendez à pied, également, et là vous avez plusieurs choix :

  • L'escalier consciencieux avec plusieurs paliers où l'on peut s'arrêter faire une petite pause.
  • Les grandes enjambées dans le sable version "j'me la donne un peu quand même !"
  • Ou se laisser rouler à toute vitesse comme une grosse pierre qui irait se dégommer sur le premier pin parasol venu !
Me voilà donc à quelques mois de bientôt redescendre cette foutue colline et l'heure est venue de tirer certains petits bilans de mon existence, si courte et futile soit-elle.

A quarante ans, on ressemble enfin à une personne respectable. J'entends par respectable le fait qu'on ne se choppe plus cette sorte de mouvement "anti-jeune" qu'il m'est souvent arrivé de ressentir, qu'il s'agisse de passer pour la petite jeune inculte au sein de son taff ( ben oui forcément j'ai 23 ans, je connais rien à la vie, donc c'est pareil pour le travail ) ou dans une agence immobilière ( ben oui grosse truffe, j'ai 25 ans, je vais pas payer mon loyer et faire des soirées mousses tous les soirs ! Je suis JEUUU-NEUUUU ! ). Ou à la sortie des magasins quand un truc sonne par inadvertance ( Ben oui pauvre bulot de vigile, je suis jeune, jeune = voleuse).  

La semaine dernière, je sortais des Galeries Lafayette où je venais d'acheter mon parfum, emballé dans un sac accompagné de son ticket de caisse. C'est alors que les portiques antivols de sortie se mirent à vociférer la traditionnelle sonnerie " regardezzz c'est elle la voleuuuuse !! Houuuuuuuuu ". Dans un cas comme celui ci où le commun des mortels aurait tendance à se barrer sans demander son reste en se fondant dans la masse extérieure des badauds, un de mes réflexes réguliers est de regarder mon sac pour vérifier qu'un boulet mal intentionné ne m'a pas collé un truc qui ne m'appartient pas pour me faire porter le chapeau ( parano moi ? non?!) tout en profitant de sortir en même temps que moi.

Me voici donc la tête plongée dans mon sac en papier rouge quand un Monsieur s'approche de moi et lorsque je lui tends mon sac, me demande très gentiment "Madaaaaame ? vous devez avoir l'antivol qui ne s'est pas démagnétisé, souhaitez vous que je l'enlève du parfum pour que vous ne sonniez pas aux autres portiques des autres magasins des GL ?".

Bon alors là on nageait dans du grand délire. A dix mètres de moi, des petites nanas un peu girly qui visiblement venaient aussi de déclencher un autre portique, étaient en train d'ouvrir leurs Eastpack en long, large et travers.

Je tendais donc le flacon de patchouli au vigile qui, muni d'un cutter, dégomma une petite pastille coté emballage plastique, et me rendit mon paquet. Je quittai le magasin non sans avoir reçu les formules de politesse habituelles : "excusez nous pour ce désagrément et passez une bonne journée". Bon ...

A quarante ans on commence à s'intéresser de plus près aux pubs

  • qui parlent de douleurs aux articulations.
  • qui parlent de retraite complémentaire
  • qui intègrent ( peu importe le produit ) n'importe quelle notion de CONFORT !

A quarante ans, on sait que si on a jamais kiffé le sport, ben c'est un peu tard pour s'y mettre. (NON NON NON, que les sportifs qui lisent ce billet ne tentent pas de me dire "pfff, le sport, c'est à tout âge" FAUX ! Le sport à 40 ans c'est tout beurk !)

A quarante ans on peut se la péter "j'ai de l'expérience" et appeler les petits cons de 23 ans "jeune homme". Spécifiquement quand vous avez à faire à l' un de ces spécimens derrière un guichet de la sécu, de la poste, de votre banque ou de tout autre organisme qui aurait tendance à vous faire monter la tension à plus de 18. C'est aussi valable avec le "Jeune fille", mais dans ce cas là, essayez de rester neutre dans la prononciation. Ce n'est pas parce qu'elles sont nées après 1980 qu'il faut être désagréable !

A quarante ans, on a du mal avec les grass mat'. D'ailleurs, si mes souvenirs sont bons, je crois que ma dernière grass mat' remonte à une douzaine d'année.

A quarante ans, on fait son tri. On passe beaucoup de temps à faire du tri. Probablement parce qu'il n'est plus question de s'alourdir le quotidien avec des choses inutiles. On essaye de distiller une dose suffisante de perfectionnisme et de constance pour que ce tri soit efficace et durable. Mais l'avantage est que si l'on se fait rattraper bien souvent par le "trop plein", il se produit alors  une sorte de phénomène d'équilibrage. Une homéostasie psychologique et domestique.  Plus besoin du superflu. Ou seulement si c'est moi qui le décide.

A quarante ans on est dans une grosse crise d'adolescence :

  • sans bouton,
  • sans petit con pour draguer votre meilleure amie,
  • sans risque d'arrivée massive de cellulite sur les cuisses ( elle est déjà installée depuis belle lurette ),
  • sans galère pour savoir qui va vous raccompagner à la fin de la soirée,
  • sans âme charitable pour vous tenir les cheveux au dessus des toilettes après une soirée arrosée (accessoire Kestufousdanstonsac : pinces à cheveux très pratiques chez H&M, 1,90 € les deux).
  • sans chercher forcément une approbation dans tout ce que l'on décide de faire
  • sans rébellion (la rébellion, c'est fatiguant à la longue, et ça se transforme en cynisme vers la trentecinquaine, et c'est ça qui en devient meilleur !)
  • et ... sans complexes ( plus le temps des complexes, m'en fout des complexes ... Non mais sans déconner, j'ai déjà pas le temps de trier mon dressing, est ce que je vais en plus me faire chier à avoir des complexes ? Ca virerait limite maso là non ? ).
A quarante ans, si on sait pas forcément ce qu'on veut, on sait surtout ce qu'on ne veut plus.

Bon, on va déjà essayer de la redescendre sans trop se casser la gueule cette colline ( Pardon Mamounette, promis j'essaye de plus dire de gros mots sur mon blog !! ).

#laviedevantmoi

mardi 14 février 2012

Anticiper, pour ne pas gémir ...



Depuis quelques mois, je suis devenue une lectrice assidue du Magazine Causette.

Bon alors pour celles ( et ceux ? Allez, on y croit, y'a des bipèdes monosynaptique et  testiculés qui lisent mon blog ? Nan sans déconnez, manifestez vous un peu qu'on rigole !?? ) qui ne connaissent pas Causette, il s'agit d'un magazine de jolie qualité. Entendez par là que le papier est épais et agréable et le grain tout comme on l'aime. On a la sensation d'avoir du vrai magazine sous les doigts et non pas Paris Boum Boum ( Ou encore  le 06 pour les "CotedAzuréennes" !) qui parait tous les mois ( enfin depuis que je l'achète ) pour la modique somme de 4,90 euros.

Le prix est un tantinet prohibitif. Mais bon, on se dit qu'après tout, pourquoi pas.
Lancé début 2009, ce magazine qui monte, qui monte, est donc ce qu'on peut appeler clairement un magazine orienté Féministe. Voir même très orienté Féministe. Ironie du sort, leurs créateurs sont deux dynamiques trentenaires de sexe masculin. Oui c'est un peu étrange quand on s'aperçoit du contenu.

Bon alors là je vais tout de suite calmer les ardeurs des unes et des autres, JE NE SUIS PAS FEMINISTE. J'aurai même tendance à avoir de sacrées idées bien arriérées sur la question, mais c'est encore un autre débat.

J'achète ce magazine parce que la façon dont certains sujets sont traités m'intéresse du plus haut point. Un peu comme Monsieur Keating qui aimait voir ses élèves monter sur  leurs bureaux pour observer le monde différemment  - Oh Captain My Captain ? - J'aime lire des  trucs différents, voire même carrément à l'opposé de ma conception des choses, pour me forger ma propre opinion.

Me voici donc feuilletant Causette #21 (pas de perte de place, ce magazine ne comporte qu'une seule et unique pub) slalomant entre les rubriques, articles, dossiers, courriers des lecteurs, concours, appel au vote de la "Quiche de l'Année" ( j'en ai une belle liste à leur fournir si ils sont en panne d'inspiration ) ...

C'est alors que je suis interpellée par un encadré dans la rubrique "On nous prend pour des quiches", encadré intitulé "Fausse couche criminelle".

Il s'agit en gros de l'histoire d'une adolescente de 15 ans qui serait susceptible de finir ses jours en prison pour meurtre. En effet, il semblerait qu'aux USA, le foetus soit considéré comme une personne et bénéficie d'un statut juridique au point que l'on puisse condamner toute personne qui serait susceptible de porter atteinte à son intégrité physique. L'adolescente ayant consommé de la cocaïne, l'addiction étant à l'origine de sa fausse couche ( à 36 semaines ) elle est donc considérée comme meurtrière.

Paradoxe de la société américaine toujours à l'extrême de chaque propos, cette histoire me laisse quand même relativement perplexe et je ne peux m'empêcher de relire une information qui a sa petite importance, à savoir l'évocation d'un "foetus de 36 semaines". Sachant qu'un accouchement c'est 39 semaines, pour moi, un foetus de 36 semaines n'est plus un foetus, c'est tout bonnement un enfant et à proprement parler, un enfant viable.

Là en l'occurrence, il s'agit d'un enfant mort des suites de l'irresponsabilité de sa génitrice, manifestement plus sensibilisée sur ses rails de coke que sur  le développement de sa grossesse à terme dans des conditions que l'on pourrait qualifier de normale.

Nous revoilà en chemin pour un bon vieux débat des familles. Où commence la vie ? Oui mais alors qu'en est - il de la notion de foetus puisque dans l'article en question, on parle de "foetus" de 36 semaines ? Doit on pour autant la punir en saisissant la justice au coeur d'une affaire aussi particulière que celle ci ? Autant de questions qui restent en suspens, quand on imagine en plus qu'elles dépendent non pas d'un principe universel mais bel et bien de lois relativement différentes, voire opposées, selon chaque pays.

Je ne suis pas une partisante des extrêmes. Je suis, au sein de n'importe quelle situation de ce genre, pour une étude au cas par cas. Il est évident qu'emprisonner cette jeune femme, à fortiori pour le restant de ses jours, serait probablement la pire chose qui pourrait lui arriver.
Mais je me refuse de plaider  pour sa victimisation. Tout comme je me refuserai de cautionner, justifier ou excuser n'importe quelle femme qui porterait atteinte à l'enfant qu'elle est sur le point de mettre au monde en étant pleinement consciente des actes nuisibles voire des dommages physiologiques irréversibles qu'elle lui causerait.

Doit - on, sous prétexte que notre corps nous appartient, pouvoir en disposer comme bon nous semble, et spécifiquement quand nous portons la vie.

Forcément, je sens que je ne vais pas me faire des copines, mais c'est une réflexion que je me suis souvent posée, à plus forte raison depuis que je suis mère et que j'ai senti le coeur de mes enfants battre à 6 semaines de grossesse.

N'oublions pas ce qui est écrit plus haut. Il faut bien intégrer quelques notions essentielles au sujet, à savoir que l'étude des situations doit évidemment se faire au cas par cas.

En attendant, si l'avortement est un droit, la capote, elle, reste bel et bien UN DEVOIR. A moins que ces jeunes femmes ne soient au pire des cas, dépourvues de bras ?

#pasdebraspasdechocolat

samedi 11 février 2012

Kestufousdanstonsac #3 : Fleur



Aujourd'hui, nous pénétrons dans l'univers de Fleur.

Alors comment résumer Fleur en quelques pétales ?

Impossible ! Fleur est un bouquet à elle seule. Un exemplaire unique de celles qui poussent dans des endroits inaccessibles et qu'on essaye de ne plus lâcher dès qu'on l'a chopée.

Pour se rendre réellement compte du phénomène "Flower" il faut juste l'avoir croisée une seule fois. Je ne saurai donc trop vous encourager à  rencontrer Fleur, ne serait - ce que pour entendre son incroyable rire.

Voici donc  un joli sac à main cabas Vanessa Bruno ( parce que Flower elle sait que  si on doit se la péter, faut des arguments et VB est un basique non négociable ! )
Mais , précision non négligeable, il s'agit d'une version L.
Flower a donc tout compris :
Small c'est de la merde, on passe sont temps à pester qu'on peut rien y fourguer
XL c'est de la merde, c'est trop grand et on nage dans son sac à main.

 - Une trousse de maquillage "pétasse" ( selon les propres termes de Fleur ) et j'ajoute que ça fait toujours du bien de faire un peu sa pétasse. OUI MADAME ! Lâchez vous, Pétassez-vous un peu !

 - Un porte-monnaie tête de mort ( excellent choix, digne copine de ta copine, je valide, tu es au top ).

 - Un étui lunette de vue/ un étui lunette de soleil ( non mais alors comment tu fais avec les lunettes de soleil ? T'y vois rien ???? )

 - Une paire de gants pour faire style "moi j'ai chaud aux mains mais je préfère les laisser dans le sac  parce que c'est mieux ". 

 - Un agenda sur lequel Fleur ne note jamais rien, sauf les soirs de pleine lune où elle est susceptible de se transformer en Fleur-Garou.

 - Un Tupperware contenant du chocolat. Parce que Fleur elle assume de boulotter du chocolat au travail et ELLE A BIEN RAISON ! 

 - Un paquet de clope basique mais néanmoins utile pour lâcher les soupapes face à la standardiste de la boîte. 

 - Une pince à cheveux. ( non mais c'est quoi cette pince à cheveux ? Tu l'as tirée à ton coiffeur ou quoi ? )
Bon, alors là il faut ouvrir une petite parenthèse non négligeable sur les cheveux de Fleur. Fleur est la seule de mes copines qui ose m'envoyer fureter dans une boutique bio ( avec ma tronche, demander du bio c'est tout de suite crédible ! ) pour trouver un masque capillaire jesaispakoi avec des noms sortis d'on ne sait quelle planète : Murumuru, Cupuaçu, Ucuba ? Grand moment de solitude devant la vendeuse ...

Bilan Psychologico/Glamour de l'ensemble :

Fleur est minimaliste, strict minimum et stricte utilité dans un sac qui doit avoisiner les 300g (le rêve !) En même temps c'est forcément elle qui a raison : se trimballer avec sa maison dans son sac ne donne qu'une seule envie : le balancer contre la fenêtre du salon à l'heure du retour du boulot quand on a une épaule tellement douloureuse qu'on en vient presque à regretter de ne pas être un homme. Les hommes eux ont tout compris, ils n'ont pas de sac à main et leur vie est plus simple, forcément.
Fleur se simplifie donc la vie et elle gère les priorités.

Prescription :

Fais toi offrir le même en parme ou en fushia  pour l'été !!!!!

#Kaméhaméha ;-)


vendredi 10 février 2012

44/46 ...






Lorsqu'on dépasse un bon 42, se fringuer commence à devenir une vraie problématique.

Oui bon alors, je reformule: se fringuer encore c'est possible, mais chic, glamour et fashion, là ça devient problématique.

Bien souvent, on peut croire que la mode est un domaine une fois de plus réservé à la norme. En gros ( ben oui tiens parlons-en des gros ! ) pour être lookée, fais du 38, sinon  :

  • Tu te fringueras en noir ( impossibilité de trouver du fun et de la couleur, aucun des modèles qui sont sympas allant du 38 au 42 ne sont plus disponibles à partir du 44 ! Je suis grosse, donc forcément je suis aussi triste ET en deuil ).
  • Tu auras une coupe pourrie ET tu auras aussi l'air d'un sac ( qui a dit qu'être ronde signifiait obligatoirement porter des vêtements amples et très mal taillés ! )
  • Tu payeras ta garde robe plus cher ( ben oui forcément t'es grosse, OUH la vilaine ! Donc les pauvres fabriquant vont devoir rajouter du tissu pour tes énnnnorrrrrmes cuisses -OUH LA VILAINE bis- et dans ce cas là, t'as pas d'autres alternatives que de payer puisque t'es grosse, donc c'est bien fait pour toi, fallait pas demander du rab de purée avec ton pain).
  • Tu auras, en plus des fringues de base, un mal fou à dénicher des collants en taille 4 ou 5, des chaussures confortables à moins de 80 euros, des matières  autres que de la viscose ou du strech.
  • Tu enchaîneras des tonnes de magasins ( donc du temps perdu ) pour trouver une fringue acceptable ou un basique.
Avant, ( de mon temps ... l'ancienne combattante qui s'égare ... ) il n'y avait pas quinze mille solutions pour se fringuer lorsqu'on dépassait le 42 :
  • Soit on avait du bol et on arrivait à trouver une marque qui convienne à ses formes avantageuses et là, c'était carrément le parcours du combattant : quand on habite en province, les magasins de chaînes acceptables, il n'y en a pas à tous les coins de rue, et quand on tombe sur le bon, les meilleures tailles sont déjà parties ! Quand aux autres magasins, essayez toujours d'enfiler un 42 de chez Kookaï ou Morgan, perso même quand je faisais du 40  ( oui Madame, ça m'est déjà arrivé ) je n'ai jamais réussi à y rentrer un bras, et je suis sortie de la boutique, sous le regard méprisant des vendeuses.
  • Soit on allait se fringuer dans les rayons "Grande Tailles" de ces magnifiques paradis de la découpe pourrave et usinesque, je veux bien entendu parler de Kiabi et autres Halles aux Vêtements.
Pour ma part, faire une taille 46 n'est pas un choix. On se réveille rarement le matin en se disant "youpi, je suis contente, je fais du 46 ! J'ai un gros cul, j'adore  rester coincée dans les fauteuils en skaï, surtout celui de lilliputien qui se trouve au coiffeur de mes gosses ( grand moment de solitude, si vous allez chez 123 ciseaux, avenue de Villiers, ayez une pensée pour moi restée coincée dans les fauteuils en skaï parme ... ) où la coiffeuse, elle, a un séant tellement étroit que c'est à se demander si elle ne fait pas une taille négative ! D'ailleurs maintenant elles ont pitié de moi, elles me proposent illico un de leurs tabourets roulants quand je veux m'installer près des putois ( la loose ... ).

On est donc obligé de faire avec en se demandant tous les jours si on va trouver le courage d'entamer un 15896 ème régime, et puis on décide de faire des crêpes pour le goûter des putois, et là, le cerveau reptilien se mettant en marche, il est bien entendu extrêmement difficile de résister aux chants des Sirènes (Sales morues  ! Elles n'ont jamais eu de cellulite celles là, forcément elles n'ont pas de cuisses !). Si comme moi vous avez, en plus des kilos en trop, des hormones un peu trop bavardes, celles-ci vous feront gonfler approximativement durant 15 jours tous les 28 jours. Ce qui signifie qu'une femme peut s'attendre à "profiter" de son poids réel environ 15 jours par mois, et encore, je suis sûre que je suis très généreuse en calcul.

En attendant donc ce déclic et les jours meilleurs où je ne serai pas en train de me demander si ce soir c'est choucroute ou spaghettis bolo, ("Maman ta sauce tomate c'est la meilleure de la terre" dixit Putois N°1). Je refuse catégoriquement de renoncer à la fashion attitude.

Depuis peu, planète web s'est enrichi de sites de vente en ligne de vêtements, accessoires et divers produits  pour les tailles 42 et plus. Onestoplus.fr, Castaluna.fr, avalanche de pub sur l'heure du déjeuner ( forcément, moi ils me chopent aux fourneaux, en train de goûter la sauce bolo ).

Je suis donc allée faire un tour sur ces sites, non sans une certaine réticence car à vrai dire, la pub ne montre pas l'idée que je me fais d'une "grande taille".

Chez Onestoplus.fr, la blonde pulpeuse qui arbore un magnifique 90 D en se dandinant en culotte et faisant mine d'avoir du mal à boucler son jean, elle a pas vraiment à se faire du souci sur sa balance, c'est tout au plus un 42 qui doit se profiler et moi, là tout de suite, je crois bien que je serai prête à vendre mon âme à qui voudrait bien l'acheter pour faire une "grande taille en 42" !  Coté site, rien de neuf, des mannequins filiformes côtoient des nanas  bien rondes, tout en restant dans le politiquement correct. Des prix acceptable mais pas non plus avantageux hors période de solde. C'est à se demander si celles qui taillent un 52 ont le droit aussi de voir à quoi ça ressemble sur un mannequin.

En revanche, chez Castaluna, c'est un peu plus de dodu qui s'affiche à nous. On est déjà dans un monde beaucoup plus concret et ça donne envie d'acheter. Non pas parce que je suis une fashion victime ( ne riez pas les copines !), mais parce que je retrouve dans ces demoiselles un peu de ma morphologie et cela me donne une idée assez précise du résultat sur moi ! Une bonne adresse donc, à voir si le service client suit, les prix en tous cas, en période de soldes, sont plus qu'abordables, ce qui n'est pas toujours le cas pour les grande tailles. Même chez H&M, le rayon BB ( Big is Beautiful ! ) a des tarifs quelquefois assez prohibitifs ...

Nous voilà donc en plein boom des sites "grandes tailles", un business qui ne devrait aller qu'en augmentant, tellement l'offre est pauvre pour le moment.

Il arrivera sans doute, ce jour béni où j'aurai réussi à avoir assez de volonté pour me débarrasser de ces satanés kilos qui me forcent à vivre ma vie en strech et à pester après l'escalator de Pont Cardinet éternellement en panne ! Ceci dit, le strech a l'avantage de vous faire oublier le repassage, pour moi c'est clair, les vêtements, ils se repassent directement sur mes formes ! En attendant, je continue de défendre glamour, féminité et taille 46 minimum. Surtout quand on voit ce qui se trimballe dans la rue en taille 38, spécifiquement quand le sourire est ( ou pas ) proportionnel à la largeur du cul  !

La beauté est un état d'esprit. Définitivement.

# unptitcarréd'chocolat ?


mercredi 1 février 2012

Eloge du bain




Aujourd'hui c'était un mercredi, et je décidais de prendre un bain.

J'entends déjà les rigolos de service sur le point de vouloir balancer une bonne vieille vanne de derrière les fagots du genre "pourquoi ? Tu te laves pas tous les jours d'habitude". ( Arf, Arf ! )

Ben si pauvre(s) nouille(s) je me lave tous les jours mais je prends pas de bain tous les jours.

Déjà parce que ça pollue la planète, ben oui ! C'est pas bon pour la planète de prendre des bains, tu utilises trop d'eau et t'as pas besoin d'utiliser trop d'eau, c'est vilain et pas du tout écolo !
Ensuite parce que ça me coûterait un rein en charges mensuelles !
Et en fait, ça a l'air assez anodin comme ça de prendre un bain, mais à partir du second putois, l'exercice devient périlleux. Imaginez donc ce que ça donne avec 4 putois dans les parages.

Aujourd'hui, j'ai donc décidé de vivre dangereusement et le bain faisait partie des challenges de la journée.

Il faut dire que le réveil laissait déjà entrevoir les perspectives réjouissantes du jour :

"Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnn, j'ai finiiiiiiiiiiiiiiiiiiissssssssssss" (Putoite en chef sur les toilettes).
"Mamaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnnnnnnnnnn,  kantesketunouféleuptidéj..."
"Soso, j'ai eu un 20/20 en Espagnol, j'peux aller au Kebab avec Kévin ?" ( Ah merde, il est déjà midi  ! Chui toujours pas levée ! )
"Maman tu nous fait des crêpes ?"
"Maman on mange quoi ?"
"Mamaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnn, on peut sortir aujourd'hui, y fé soleillllll, alléheuuuuu "

Les prévisions météo pour la journée : -3 : même pas en rêve mon fils ! ON RESTE ICI !

Il reste environ 48 semaines pour se cultiver et aller fréquenter tous les musées de la région parisienne et autres trucs du même genre histoire de jouer à la mère parfaite qui sort ses gosses le mercredi à défaut de les avoir inscrit à cinq activités chacun. DONC NON !

En fait j'avais déjà ma petite idée du déroulement de l'après midi ! OUI OUI OUI !  L'envie d'un bain moussant grandissait dans mon cerveau avec au moins autant de ferveur que l'envie de sandwich beurre/camembert/cornichon au petit déj d'une primipare dans son 4ème mois de grossesse !  

Telle une cro-magnonne (non sans déconner, j'vous assure, j'avais, en plus de la coiffure, l'humeur !) devant obligatoirement nourrir sa portée, je me forçais donc à m'extirper de mon lit pour jeter un oeil en zone sinistrée ( Putois's bedroom ) et vérifier si le seuil critique avait été atteint ou si je disposais encore d'une marge de manoeuvre avant de sortir l'artillerie lourde ( privés de PS3 pour le restant de vos jours, les jouets dans le sac poubelle là , DESSSUITE ! Tsss tsss ! TOUS LES JOUETS ! ). Bon, ça allait encore, ils n'avaient pas franchit la frontière du salon. Tout était jouable !

C'est alors que, profitant d'une accalmie post-déjeuner, et observant l'ennemi retranché dans ses contrées lointaines ( TOUT l'ennemi en entier ! ) ...

"On disait que le chef des Gormitis c'était un fou mental" ( mouais ? )
"Et le Petshop là, tu le mets avec les Gormitis, c'est  la famille, et on va faire les courses à Ikéa" ( Mouais Mouais !!! )
"On joue au Poker ?" ( Triple mouais ! )

...je me dirigeais à pas de loup dans la salle de bain pour ouvrir le robinet thermostat ++++++++ et déverser dans la baignoire l'équivalent de 50 litres de bain moussant. Un bouquin à proximité, un coca-zéro bien frais, je me plongeais dans le bain en savourant la chaleur, le calme et la paix, un moment presque parfait. 

J'ai bien écrit presque !

Une quinzaine de minutes plus tard, alors que j'avais finalement réussi à croire qu'il était possible de prendre un bain tranquillement avec trois putois dans les parages un mercredi après midi, j'entendais une voix crier du fin fond du couloir "Maaaaaaaaaamaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnn ... t'es où" !!!!???

Ca y est, c'était foutu.
Porte de la salle de bain entr'ouverte, une petite tête apparaît "Haaaaa ! t'es là !! Tu prends un bain !!???? " ( Non ma fille, j'essaye de prendre un bain, c'est juste conceptuel chez moi !)

Retour de Putoite en Chef dans le couloir  avec hurlements : "Eh les frères !! Venez voir y'a Maman qui prend un bain" ( euh .. )

Arrivée de Putois n°2, hilare : "Mais tu fais quoi ???? Tu prends un bain ???"
Eh Oh ! ça va bien là ?

Retour dans le couloir de Putois n°2 , criant à son frère "Viens voir, maman elle est dans le bain".
Arrivée de Putois n°1 : "Mais qu'est ce que tu fais dans le bain ?"

NON MAIS C'EST BON LA ? JETEZ MOI DES CACAHUETES !

Gloussements divers, rires, floc floc dans l'eau. Bon allez, on retourne dans la chambre et on laisse Maman tranquille hein.
"Moi je reste avec toi !"
"Oui ma fille, reste avec moi si ça te fait plaisir."
"Maman, je peux jouer aux petites voitures ?"
"Oui ma fille, joue aux petites voitures."
"Maman je fais rouler sur toi hein, ça fait les montagnes !" ( euh ... )

Retour de Putois N°2 avec le paquet de chocolat en poudre "Maman c'est l'heure du goûter" (il gère les priorités ce gosse).
Retour de Putois n°1 qui veut un bisou.
Lâcher de voiture de Putoite en Chef qui s'en va en trombe dans la cuisine et reviens avec une boite de nouilles japonaises lyophilisées en me suppliant de les lui préparer pour le goûter. La boîte passera l'après midi dans la salle de bain, abandonnée lâchement par Putoite en Chef qui n'a toujours pas compris le bien fondé du "je remets ce que je dérange à sa place". 

Arrivée intempestive de Merdeuse n°1, qui grimpe sur le rebord de la baignoire et commence à essayer d'attraper la mousse avec ses papattes, tout en laissant trainer sa queue dans l'eau.

Bizarrement, j'avais juste l'impression que c'était un peu compromis là.

Bref, j'ai quand même essayé de prendre un bain un mercredi après midi !

#chuiunekilleuse