mardi 20 décembre 2011

J'ai pas testé pour vous #1 : Call of Duty MW3




Si j'en crois mes putois et mon entourage proche, je suis une Geek. 
En fait, être une Geek signifie pour eux être accrochée en permanence à son ordinateur ou à un quelconque  ustensile muni d'une souris,  d'un port USB ou d'un modem 3G.
Ceci n'étant pas la définition que je me fais du Geek et à fortiori de la Geek au féminin (comment nomme-t-on un Geek femelle ?  J'offre un Mojito à celui qui me donne la réponse en premier dans les commentaires).

Il y a quand même une certitude dans leurs propos : je reconnais que je suis réellement accrochée dès que j'en ai l'occasion, à mon ordi ou à mon Iphone.  Tout y passe, Facebook, Twitter, la météo, msn, les sms, Youtube, Dailymotion, Allociné, Ebay, ma banque en ligne, Skype ou encore W9, j'ai récemment découvert qu'on pouvait regarder la Tv en direct sur son Iphone ! L'hallu totale !

Cette avalanche de nouvelles technologies qui apparait quasi banale pour bon nombre de nos enfants ou de la génération née après 1980,  l'est un peu moins pour nous, quarantenaires en puissance ou pour nos parents, quelquefois dépassés par les évènements mais qui finissent par très vite s'y faire, ma Mamounette ayant maitrisé les mystères et le fonctionnement de l'Iphone bien avant moi !

Forcément on a donc envie d'en profiter un max et d'user et abuser de tous ces moyens de communication. Tout est bon pour être connecté à l'autre en permanence, parler de sa vie mais aussi observer celle des autres, se tenir au courant à la minute (bienheureux celui qui détient l'information en premier !) transmettre, relayer, se divertir, et jouer.

Jouer à tout ce qui peut nous tomber sous la main. Que ce soit des jeux en ligne via Facebook, (j'ai lâché l'affaire depuis des mois en ce qui concerne Farmville et les carottes plantées ont dû se transformer en compost depuis !) jouer sur son Iphone avec des jeux achetés sur AppleStore, ( avez-vous pensé à décocher l'onglet "achats intégrés" dans le menu général de votre Iphone sous peine de vous voir facturer des sommes astronomiques par Apple) jouer sur le PC à des jeux plutôt sympa (combien de parties de Pinguin Puzzle en attendant que mon ex Boss daigne me donner du boulot ...) ou encore les consoles, qu'elles soient portables ou de salon. Jouer n'est plus un plaisir réservé aux 5-18 ans, les femmes s'y sont mises depuis bien longtemps et je me revois accrochée frénétiquement au Mario Vs Donkey Kong dans la Game Boy Advanced fraîchement offerte pour les 3 ans de Putois N°1 il y a quelques années.

Depuis l'arrivée de cette Game Boy, la famille Geek s'est donc propagée telle un Watoo-Watoo. L'inventaire est désormais rapide : une PS2, une Wii, quatre DS, Trois PSP et la PS3 en approche.
C'est simple, mon salon ressemble à une franchise de Micromania. 

Il y a quelques mois, en passant par ma sacro-sainte Gare Saint Lazare, je restais médusée par une affiche de pub immense placardée à l'intérieur de l'accès à la zone du métro de la ligne 14. Une zone "récente" par rapport aux autres lignes de métro. Il s'agissait d'une affiche annonçant la date de lancement du jeu Call of Duty Modern Warfare III. L'un des jeux les plus attendus de l'année, sinon LE plus attendu avec Battlefield 4.

J'imaginais que la taille de l'affiche devait être proportionnelle au niveau de fébrilité des Geeks (des vrais !) face à l'attente interminable de la sortie de ce jeu.

Call of Duty, c'est un peu comme si, en plus d'avoir eu votre dose quotidienne de  morts et de sang en regardant les niouzes du 20h ou en ouvrant Paris Match, vous en redemandiez de façon totalement délibérée en  branchant votre PC version" Tiens, si j'allais dégommer du Russe/Afghan/Moldo-Bulgare aujourd'hui !"
Qu'est ce que je peux faire, chépasquoifaire ... pfff ? Une petite guerre bien sanguinolante ? Des éclaboussures jusque dans les recoins de l'écran ! Allez,  MW3 est là pour parer à tous vos désirs !

Loin de moi l'idée de remplacer cette immense affiche de pub par un truc bien niais du genre "Nintendogs Chihuahua et ses amis". Je n'étais pas choquée non plus. Simplement soucieuse. Comment rester insensible à la place occupée dans nos vies par les loisirs ? A commencer par l'univers des jeux vidéos, des jeux de plus en plus attendus comme des évènements planétaires, un battage médiatique infernal, une promotion conséquente et des résultats qui parlaient d'eux même (source wiki) :  En date de novembre 2011Call of Duty : Modern Warfare 3 est le jeu le plus vendu de tous les temps pendant le jour de sa commercialisation en explosant le record de son prédécesseur en se vendant à plus de 9,3 millions d'unités. Cet oxymoron me laissant assez perplexe :"un jeu de guerre" ...  La guerre ne pouvant décemment pas être considérée comme un jeu.

Je n'irai pas tester Call Of Duty MW3, et ce malgré tous ses graphismes magnifiques, son réalisme et la pureté de ses images, son scénario incroyable. Sans doute parce que je suis une fille et que ce genre de jeu convient plus spécifiquement à la gent masculine. Mais aussi et surtout parce que j'exècre la guerre et la violence sous toutes ses formes. A plus forte raison si elle est assimilée à un divertissement.
Mieux encore, je crois que je redoublerai de vigilance quand aux jeux qui transitent par la maison.

#faitesl'amourpaslaguerre

samedi 17 décembre 2011

Kestufousdanstonsac #1 : Morticia


Je voulais une besace Longchamp pour me la péter, mais pour le prix d'une besace chez Longchamp, on a dix sacs différents chez les chinois de la rue Saint Denis ( étrange d'ailleurs, où sont donc passées les travailleuses de la rue Saint Denis ? Il n'y a plus que des magasins de fringues tenues par des chinois !  Même plus un sex shop qui vaille le coup d'oeil extérieur, tout se perd ma bonne dame, tout se perd... )
Le choix a donc été vite fait entre les dix sacs et la besace.
Cette petite besace ne paye donc pas de mine et provient directement d'un petit magasin au début du Boulevard Sébastopol, entre le Gap et le Starbuck. 25 euros et vous m'en direz des nouvelles.

C'est étrange comme la nécessité d'accumuler des sacs à mains est au moins aussi puissante que celle de collectionner les paires de chaussures.

Je suis dans une période crâne et tête de mort. En fait je n'en suis jamais vraiment sortie, il se trouve simplement qu'en ce moment les commerçants surfent sur le crâne, c'est beau, ça donne l'impression de faire sa rebelle, ouais ouais, moi chui trop une rebelle, j'ai un crâne sur mon foulard ! Rholalala ! C'est fou !

Qu'avons nous donc là d'intéressant ?
  • Une paire de mitaines en cuir (Monoprix, rayon cycliste) pour se la jouer Karlita Lagerfeld (ou Nana Mouskouri pour les intimes).
  • Un porte-monnaie à pois (H&M) pour les pièces uniquement, attention, les billets se rangent dans un portefeuille, sinon après le billet il est tout chiffonné dans le porte monnaie et c'est  pas très élégant.
  • Un portefeuille avec une jolie collec de crânes(Pylônes) pour le bordel obligatoire.
  • Un paquet de kleenex pas glamour du tout (chouré à Mamounette  en provenance de Superdrog).
  • Une trousse à Clé3g/CléUsb (on sait jamais, y'a toujours un truc à choper chez quelqu'un)
  • Un tube de citrate de bétaïne (meilleur ami n°1).
  • Le bordel qui tombe de la Trousseàbordel en chef : lime à ongle (à pois, obligé !), brosse à dents, dentifrice, anticerne, gaviscon (meilleur ami n°2).
  • La brosse à cheveux ( j'hésite entre la placer en meilleure amie numéro 2 ex-aequo ou la faire monter d'un cran à meilleure amie n°1, c'est tentant ...)
  • L'étui à lunettes de soleil et le carnet de chèque assorti (Lancel, cadeaux de mes 30 ans, en phase terminale)
  • L'Iphone (meilleur ami n°1 ex-aequo)
  • La pochette à cartes de fidélité (cadeau de Beletou). J'ouvre ici une parenthèse concernant les cartes de fidélité pour crier ma haine car j'en ai ras la casquette de ces cartes fourguées par les commerçants qui ne servent quasi à rien d'autre qu'à encombrer une pochette supplémentaire et à alourdir un sac déjà bien conséquent. STOP avec vos cartes de fidélité ! Ca suffit ! Trouvez un autre système, bouffez les, recyclez les, mais pitié, arrêtez de nous les fourguer !
  • Un mini cahier de note ( à moitié ravagé et inutilisable car squatté en règle par les bonshommes de Putoite En Chef.
  • Les clefs maison/bagnole

Au milieu ça et là des écouteurs pour l'Iphone. Là aussi il y aurait des pages et des pages à noircir en matière d'écouteur pour Iphone et de la nécessité de ne jamais les laisser traîner à proximité d'un chat. A 29 euros les écouteurs, ça fait mal ...

Bilan psychologico-glamour de l'ensemble :

Une volonté farouche de regrouper et dominer un bordel qui ne fait que croître. Tout est potentiellement casé dans des trousses, limite monomaniaque, à cheval sur l'hygiène dentaire ( faut vraiment être allumée pour se trimballer avec sa brosse à dent et son dentifrice, ou bien être une accro au pistou ?) mais on sent la nana qui se bat contre les choses mais qui finit toujours par lâcher prise ! Non on ne peut pas dominer l'intérieur d'un sac à main : c'est impossible.

Prescription :

Ajouter un peu de glamour, virer quelques trousses, ou faire genre "tout regrouper dans une seule" ( oui mais alors là autant tout foutre en vrac à l'intérieur du sac . Horreur ! Misère !).
Changer de sac ? (Dilemme...)

#c'estpasgagné ...

vendredi 16 décembre 2011

Je ne veux pas travailler ...



Il y a 7 ans, j'ai décidé d'arrêter de travailler.
Outre la naissance de Putois n°2, il y avait bon nombre de raisons qui ne pouvaient que me conforter dans l'idée que je faisais le bon choix, à commencer par la perspective d'être auprès de mes enfants, de les regarder grandir, de profiter pleinement de ces moments là, de m'occuper d'eux mais aussi de prendre du temps pour tous ceux que j'aimais. Toutes les conditions financières et domestiques étaient réunies pour que cela soit possible, alors pourquoi pas ?

Bizarrement, quitter une entreprise pour prendre un congé parental, c'est un peu comme si on avait chopé une allergie chronique. Les rares fois où l'on remettra un pied dans la boîte provoqueront des accès d'urticaire ou encore une vaste sensation d'étouffement ! Non, non, non, s'éloigner d'une entreprise dans laquelle on végétait ne donne pas du tout envie d'y retourner. En tout cas pour moi. Pour les autres je ne sais pas.

Peut être n'étais-je pas faite pour le monde du travail dans le sens le plus basique du terme. Un travail sans responsabilités exceptionnelles, un poste d'"Assistante de Direction" ( attention, ne plus jamais prononcer le mot de secrétaire devant une Assistante de Direction sous peine de se voir jeter un échéancier ou une ramette de papier A4 à la tronche ! "Assistante" c'est hype ! "Secrétaire" c'est cacabeurk ! ). Pas carriériste pour un sou, peut être un peu trop idéaliste dans les relations entre collègues, c'est toujours un peu délicat de mélanger amitié et travail.  Un monde dans lequel je me sentais mal à l'aise, telle une extraterrestre, j'ai préféré retourner sur ma planète et m'atteler à une tâche qui me semblait bien plus gratifiante que celle que j'exerçais jusqu'alors.

A compter du jour où vous n'avez plus un orteil dans le joli monde des actifs ( cette appellation m'a toujours laissée songeuse ! "Le monde des actifs"  forcément quand une mère ne travaille pas elle donne l'image d'une personne inactive par définition, vautrée sur son canapé toute la journée en robe de chambre et bigoudis, à bouffer des Monster Munch en douce ... )  et que vous vous destinez au bien être de quatre Putois, votre entourage va donc se diviser en trois catégories bien distinctes :

 - Vos proches ( avec ou sans enfants ), ceux qui vous connaissent parfaitement bien et connaissent surtout votre quotidien.
 - Les inconnus qui ont des enfants ET du bon sens ( attention le bon sens n'est pas livré avec l'expulsion du placenta, loin de là ... )
 - Les autres ... (proches ou inconnus)

Pour les deux premières catégories, ce sera une succession d'entraide, de moments de joie, de partage, d'échange, de découverte, de nouvelles amitiés, de franche rigolade, bref de vie !

Pour la 3ème catégorie, voici la liste non exhaustive de ce qu'il m'est arrivé d'entendre au fil des mois, et qu'il m'arrive d'entendre encore quelquefois.

Pour info, prononcées tous sexes confondus, aucune de ces phrases n'a été modifiée, c'est là que cela devient  intéressant, entendre ces mots permet instinctivement une sélection naturelle, l'écrémage relationnel finit par se faire de lui même et tout de suite, on se sent très vite comme débarrassée, allégée, désintoxiquée ...

Régalez-vous, c'est ma tournée !
  • Tu n'as pas l'air d'une femme épanouie !
  • Tu devrai faire quelque chose pour te sortir de ta vie de mère ( de merde ? ) 
  • Oh ben c'est bien que tu organises ce dîner ! Et  puis comme ça, ça va te changer de voir du monde !
  • Moi à ta place, je pourrai pas !
  • 4 gosses !? Moi déjà avec un j'ai du mal !
  • Oh t'arrives pas à t'en sortir ! Non mais t'es pas sérieuse, Tu bosses pas et t'arrives pas à t'en sortir ?! 
  • Toi c'est pas pareil, t'es pas obligée de te lever tous les matins,  d'aller travailler et d'être confrontée au monde extérieur.
  • Tu t'en souviens peut être pas mais dans le monde du travail ...
  • Vous ne travaillez pas ? Vous êtes chômeuse ?
  • Pour inscrire votre enfant à la cantine, nous avons besoin des certificats de travail des deux parents Madame, sinon votre enfant n'est pas prioritaire.
  • Ca va les allocs ?
  • Quand est ce que tu reprends le boulot ?
  • Ca te dérange pas de vivre aux crochets de ton mari ?
  • Qu'est ce que tu fais dans la vie déjà ?
  • Ca te manques pas de travailler ?
  • Ah ça va, t'as les moyens...
  • Mais tu dois t'ennuyer ?
  • Tu fais quoi de tes journées ? C'est pas trop long ?
  • T'as pas eu le temps de ranger ? Tu exagères quand même
  • Oh j'te parle de ça,  mais toi, tu peux pas comprendre, ça fait longtemps que tu n'es plus dans le monde du travail  ...

Etrangement, entendre ces phrases ne m'a pas donné envie de retourner travailler, bien au contraire !
#jmetournelespoucestoutelajournée !
#etj'aimeça !

Sans déconner ...

mardi 13 décembre 2011

Quatre vingt neuf kilos



Avez vous remarqué comme le mystère reste entier lorsqu'il est question de demander son âge à une femme ? "Rholalalalala !!' Ca ne se fait pas de demander cela !" s'indignent les quelques personnes présentes aux alentours. Etrangement, on ne demande pas son âge à une dame, tout comme on lui demande rarement combien elle pèse !

(Alors je vous passe la question double "Eh dis donc toi ? t'as quel âge ? Tu pèses combien ?" qui risque de faire non seulement chou blanc en matière de réponse mais également gencives rouges en matière de "prends toi ça dans la tronche" ) Non mais quel mufle, sans déconner !

Bref pas de poids, pas d'âge, les femmes n'osant rien avouer doivent probablement penser que leur entourage est dupe.

D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais été mince ( quand au mot "maigre", il ne fait définitivement pas partie de mon vocabulaire ). Non, je ne crois pas m'être rendue une seule fois de ma vie au rayon 38 pour décrocher une jupe et aller la passer  dans la cabine d'essayage avec insouciance et hésitation sur la couleur, seulement sur la couleur.

Il faut dire que je ne suis pas non plus née suédoise. ( t'ain, ces suédois, non contents d'avoir l'oscar des boulettes et des meubles design et pas cher, ils sont en plus super fortiches en nana canons ... Grumpf  ! )

Elevée au couscous et aux gâteaux au miel, je garde des souvenirs du dimanche matin, me réveillant doucement  en humant l'odeur de ce plat majestueux qui n'attentait que mes papilles. C'était une certaine idée du bonheur.

Dans ma famille, le rapport à la nourriture est affectif. Nous avons besoin de manger, non pas seulement pour  apporter du carburant à la machine, mais bel et bien pour nous faire plaisir ! Manger, déguster, se nourrir est un moment de plaisir, mais plus encore, nourrir l'autre est une satisfaction avec laquelle il nous faut de plus en plus composer. S'entraîner à  répéter inlassablement "non mon fils, tu 'es pas obligé de reprendre trois fois des lasagnes", alors que je rêve en secret qu'il finisse le plat (c'est mon fils qui me fait honneur, la vérité, chui bien obligée de le resservir non ?) #pincementsdejoues, #tiébeautoijtejuretiébeau ...

Dernièrement je regardais d'un air blasé un spot de pub pour H&M. On y voyait une nana grande, mince et élancée se tortiller  en musique avec un garçon, ce que je retenais de la pub était la robe (à l'heure qu'il est ils doivent déjà avoir écoulé les stocks, une robe à 9,90 euros, c'est presque indécent !).

Cette nana portait donc une sorte de robe à bretelle brillante, comme brodée de sequins,  dans les tons argentés, un legging noir et je sais plus quelles pompes.

La pub ayant fait son travail de matraquage sur mon cerveau reptilien, je ne pouvais faire autrement que de me précipiter dans le premier H&M venu car cette robe là, OUI,celle là précisément, je la voyais bien dans ma penderie ! Et puis accessoirement sur moi pour une quelconque occasion.

Mais la vérité me rattrapait très  vite et les miroirs des cabines d'essaye d'H&M ne pardonnaient pas. Forcément, là nana dans la pub, elle faisait du 36 ! Moi aussi je fais du 36, mais de chaque jambe, voire du 38 d'ailleurs ...

Je me demandais si mon rapport avec cette robe aurait été le même si je l'avais vue portée par un mannequin avec mes mensurations.

A la télévision, les nanas au poids hors norme sont un peu les minorités visibles. On a Valérie Damidot sur M6, et Marianne James occasionnellement. Mis à part ces deux présentatrices, il est rare de voir la femme affichée autrement que sous un stéréotype comportant les mensurations parfaites : 90-60-90.

Alors est ce que toutes ces filles gaulées comme des déesses bouffent des milkyways ? Mystère ... Je ne sais pas exactement quelle est la solution. Un jour le déclic viendra peut être. En attendant, j'ai hérité de toutes les barrières possibles en matière d'amaigrissement :

J'aime manger
J'aime cuisiner
Je mange de tout ( entendre une personne me dire "j'aime pas le chocolat" est une hérésie pure et simple ).
Je déteste le sport
et par dessus tout, je n'ai AUCUNE volonté  en matière de gourmandise.

Donc autant prendre son mal en patience. En attendant H&M a un rayon grandes tailles carrément fashion, on va pas se priver !

Et puis ce paquet de gaufres à la vergeoise là, il n'avait rien à faire sur la table de la cuisine ! #c'estbienfaitpourlui !

samedi 10 décembre 2011

Je ne suis pas parisienne


Durant les dernières vacances de la Toussaint, alors que je déambulais nonchalamment dans les rayons de mon supermarché fétiche, hésitant entre un paquet de nounours guimauve et des bâtonnets de surimi, je remarquais sur ma personne le regard  insistant de deux jeunes gens d'une trentaine d'années. Je me préparais à leur indiquer un rayon quelconque (c'est toujours sur moi que ça tombe, je dois avoir la tronche de la parfaite  ménagère de moins de 50 ans accrochée à son panier, connaissant les lieux par coeur et capable de réciter illico le prix de la mortadelle au kilo) lorsque que l'un d'eux s'approchait de moi et avec un grand sourire me déclarait illico : "Mademoiselle, vous avez le look d'une vraie parisienne !".

D'abord furtivement expédiée au dessus des nuages (ça en bruit de fond et des étoiles pleins les yeux) à la seule évocation du mot "Mademoiselle" (à partir d'un certain âge, y'a des mots que l'on n'entend plus et qui on un effet largement supérieur au botox) je leur décrochais alors mon sourire le plus "corporate" en déclarant "ben vous avez visé dans le mille, j'en suis une" ! (Houuuu la menteuse !)

"Ah ben tu vois, j'te l'avais dit" ! dit-il à son pote en se dirigeant vers le rayon des surgelés.

Cette parenthèse vestimentaire terminée, je m'éloignais, amusée et perplexe, vers le rayon entretien, regardant mes pieds, me demandant ce qui avait bien pu les pousser à me qualifier de "lookée à la Parisienne" !

C'est alors que j'entreprenais une analyse minutieuse de mon look du jour afin de percer le mystère et de comprendre comment j'avais pu réussir à décrocher ce titre si convoité...

La Converse (rouge)
Commandement n°1 de la parisienne : ne jamais avoir mal aux pieds. Peu importe l'occasion, à Paris, vous pouvez être certain de devoir marcher des kilomètres et donc forcément, si le confort ne suit pas coté pompes, il y a de fortes chances que pour que les pieds se retrouvent  aussi meurtris que si vous aviez couru le marathon en Stilettos. Qui dit confort et glamour dit : CONVERSES.  Avoir toujours une paire pas loin ...

Le trench noir
L'avantage du trench noir est qu'il protège de la pluie, amincit, tient chaud le cas échéant, va avec tout (sportswear ou chic) et se trimballe facilement.

Le sac XXL vinyl (rouge) porté en bandoulière 
Commandement n°2 de la parisienne : le sac à main pas trop petit pour pouvoir y mettre son bordel, pas trop grand pour ne pas mettre TROP de bordel, et toujours avec une bandoulière pour libérer les mains (une main est forcément nécessaire pour le Chaï Tea Latte de Starbuck, l'autre pour Twitter entre deux rayons d'H&M).

Les nattes de Laura Ingalls 
Oui bon ben à un moment donné, quand on sait plus  trop quoi faire avec ses cheveux (Non je ne fais pas ce que je veux avec mes cheveux ! Quel est le con qui a déclaré ça dans une pub ?!) on finit donc par opter pour les nattes de Laura Ingalls, avec deux chouchous rouge piqués à Putoite en Chef (le dites pas sinon je vais me faire dégommer la tronche par un Zhu Zhu Pet). Les nattes c'est pratique, c'est pas cher et les gosses sont contents.

La casquette en velours noir
Qu'une vie sans chapeau est une triste vie ne trouvez vous point ?
Paris est la capitale du chapeau. Ne pas en porter est limite un sacrilège ! Garder cette habitude en Province est toujours un petit plaisir dont je me délecte en permanence été comme hiver, avec celui d'observer la tête des gens me croisant dans la rue.

Parée de tous ces accessoires, j'étais donc lookée version Parisienne ce jour là, dans une ville située à 906 km exactement de la capitale, moi, la provinciale sans accent.

C'est donc non sans une pointe de satisfaction que je quittais ce supermarché, mes nounours guimauve sous le bras (enfin, plutôt dans l'estomac) me disant qu'après tout, la plus belle ville du monde m'ayant accueillie à bras ouverts, gravir durant toutes ces années les échelons de la mode avec au bout du compte une certaine reconnaissance n'était que le juste retour des choses !

Après tout, on a aussi le look qu'on mérite non ?

jeudi 8 décembre 2011

Vésicule glamour


Si on m'avait dit, 6 mois auparavant, que mes journées s'écouleraient au rythme du bon vouloir de ma vésicule biliaire, je n'en aurai pas cru un seul mot. Et pourtant, quelques semaines après avoir fêté sa 38ème année, on s'attend à tout sauf à l'idée de se faire hospitaliser pour une ablation de la vésicule !

Mais prenons quelques instants pour nous pencher sur ce petit cours rapide de "cékoidonc une vésicule" (source Wiki)

La vésicule est un petit organe (non vital hein ! Sinon on m'en laisserait quand même un bout, faut pas déconner ! ) qui sert à stocker la bile produite par le foie avant que celle ci soit utilisée pour la digestion. Certains états physiologiques,  comme les modifications hormonales après grossesse ou encore l'association de plusieurs substances,  peuvent provoquer une cristallisation de la bile et former ainsi de petits cailloux appelés calculs. Les tailles et le nombre de bestioles peuvent varier, moi j'ai tiré le gros lot, j'en ai hérité d'au moins 4 , gros comme des billes ! Youpi !

Les complications arrivent quand ces cailloux viennent obstruer un des canaux partant de la vésicule. La bile ne peut donc pas s'évacuer correctement et l'accumulation de tous ces petits désagréments provoque ce que l'on appelle des crises de coliques hépatique. Et pour en avoir fait quelques unes ces derniers temps, je ne les souhaite pas à mon pire ennemi.

Il faut donc programmer le dégommage en règle de vésicule car il n'y a pas d'autre solution que l'ablation, on traite le mal, ET la source du mal !

C'est donc dans la joie et la bonne humeur  hospitalière que j'envisage  mes derniers jours de décembre 2011.
Le double avantage de cette opération résidant dans l'allègement potentiel de quelques gramme sur ma masse corporelle déjà bien assez généreuse (ça pèse combien une vésicule pleine de cailloux ?), et dans le rapatriement desdits  petits cailloux à la maison. C'est toujours  utile de conserver un peu d'ADN en dehors de son corps, on sait jamais si un jour on doit me cloner et que je ne suis pas forcément dans le coin ...

Les inconvénients eux ne sont pas doubles mais multiples, et spécifiquement concentrés sur une journée.

Il faut passer par la case hosto (évidemment, on a pas encore trouvé la solution pour se faire opérer à distance) et qui signifie hosto, implique donc forcément ...

- Renoncer aux mojitos à compter de 23h59 la veille.
- Se lever à 5h00 en s'étant couché à 3. C'est toujours quand on se lève tôt qu'on arrive  pas à s'endormir.
- Arriver dans la salle de bain et se rendre compte qu'aujourd'hui la douche, c'est à la Bétadine ! Mmmmm ...
- Se barrer à la bourre, on se demande bien pourquoi d'ailleurs vu qu'on a zappé la demi heure dédiée au maquillage et au brushing ( le sèche cheveux après le shampoing à la bétadine est olfactivement parlant, fortement déconseillé !) et que le petit-déj est interdit.
- Arriver à l'hosto à 7h00 du mat avec Filloutechérie et se rendre compte que la nana des admissions n'a pas l'air pressée #foutagedegueule
- Attendre en schmouttant la bétadine et se jurer d'aller dévaliser le rayon Patchouli chez Séphora le lendemain.
- En profiter pour remercier Filloutechérie d'être là et s'excuser de lui infliger l'épreuve de la Bétadine.
- Disserter sur la nécessité de commercialiser des shampoings désinfectant à l'huile de Tiaré ou au Patchouli, ce qui serait quand même plus réconfortant pour les opérés et leurs amis, refaire le monde de la cosmétique hospitalière ...
- Prendre possession de sa chambre et se rendre compte qu'il n'y a même pas W9 ! Merde, je vais rater Malcom ...
- Attendre les brancardiers en tenue hospitalière le cul à l'air et une charlotte bleue sur la tête, sans maquillage, le brushing version sex pistols et le glamour en berne.
- Faire jurer à Filloutechérie (hilare) de ne pas prendre de photos. C'est pas gagné. Merci l'Iphone.
- Se faire trimballer à moitié shootée et à poil dans 12km et demi de couloir par deux brancardiers (pas forcément sosies de Robbie) tel un morceau de viande entre Rungis et la Boucherie Berbèche de la Rue Jouffroy  ( Excellents poulets rôtis d'ailleurs, je vous les recommande, attention c'est  fermé le vendredi à partir de 15h00 ).
- Arriver en salle d'opération et chercher Georges (ah merde il est parti boire un café !) Docteur Mamour alors ? Non ? Gregory ? Non plus ? On m'aurait menti ?
 - Se demander ce qu'on fout là et avoir une envie irrésistible de se barrer une fois les tuyaux posés.
 - Se réveiller deux heures plus tard dans le pâté et constater qu'on ne peut toujours pas se barrer et qu'en plus de cela on commence à avoir la dalle (et toujours pas d'Iphone pour twitter, misère ...) mais aussi une envie irrépressible de gerber ce que l'on a toujours pas petit-déjeuné !
 - Finalement gerber en dehors du haricot qui est trop loin et qu'on ne peut pas attraper sous peine de dégommer sa perf  ET de se faire dégommer par l'infirmière en chef.
 - Attendre péniblement en philosophant sur la vie en général et observer ses voisins de salle de réveil et se demander encore ce qu'on fout là entre un papy venu se faire tripatouiller l'estomac ou un  ado pré pubère venu pour une appendicite ! Il y aurait fort à faire en matière de glamourisation en chirurgie viscérale ...
- Réintégrer sa chambre où  Filloutechérie vous accueille en souriant et vous montre ( hilare bis ! ) le succès remporté sur FB par votre charlotte bleue !
- Espérer fébrilement l'arrivée du déjeuner et dégommer un bouillon de poireaux, un de ceux dont les hostos détiennent farouchement le secret.
- User son forfait : répéter à Mamounette & Co que tout va bien, expliquer le déroulement de l'opération avec détails croustillants à Putois 1er, faire des bisous à Putois n°2 et Putoite en Chef.
- Tenir enfin dans ses mains le sésame : l'autorisation de sortie signée par le Chirurgien et se faire rapatrier par Filloutechérie, telle une vieille morue sans vésicule.
- Rentrer se faire dorloter par Mamounette #j'aidixans ...jesaisquecépasvraimaisjaidixans...

Et se dire qu'au final on s'en sort plutôt pas mal. 

mardi 6 décembre 2011

Montre moi ton sapin, je te dirai qui tu es !

Depuis plusieurs jours, je vois passer sur mon fil d'actu Facebook ( période de Noel oblige ), les photos diverses et variées des sapins de mes amis. Il y en a pour tous les goûts et je dois dire que ceux que j'ai vu affichés m'ont pas mal plu. On a les amis FB qu'on mérite après tout, ça se voit aussi dans le sapin ! (Avis aux futurs confectionneurs, ne me décevez pas).

Les résineux sont donc photographiés sous toutes leurs coutures, avant, tous nus, pendant, et au résultat final. Il ne manque à ces minis reportages que les phases d'achat ( fleuriste ? Carrouf ? Ikéa ? ), j'ose espérer que les vrais sapins  n'iront pas agrémenter les trottoirs de leurs squelettes déplumés le 26 décembre prochain (j'ai toujours ressenti une sorte de mépris envers ces gens qui osaient acheter un vrai sapin pour le balancer le 26).

C'est donc dans un semi esprit de Noel que je me suis destinée une fois de plus à respecter cette tradition qui je ne vous le cache pas, relevait plus pour moi de la corvée que de l'éclatade maxi !

Non sans un certain scepticisme, je décidais cette année d'opter pour le "Floqué blanc", magnifique spécimen de 80 cm de haut en provenance directe de mon supermarché favori.

Pleine de bonnes intentions, j'avais au préalable effectué une virée commando chez Ikéa pour me fournir en boules rouges et lutins en carton (excellent, cette année ils ont mis en vente  un jeu de personnages cartonnés  lookés suédois à suspendre au sapin, "le Papa, la Maman, et les 4 putois" ... Merde, ils ont 2 filles et 2 garçons ? Comment ils se sont démerdés !? Trop forts jusque dans l'ovocyte ces Suédois !  ) et quelques cheveux d'Ange ( ça m'a toujours laissé rêveuse l'expression "cheveux d'ange" pour des trucs en simili bolduc doré et rouge, avec une perruque pareille, les anges peuvent se reconvertir en Claudettes ... ).

Etape n°1 :  Le déballage et la mise en place

- La moitié du floquage (cékoicemot?) se retrouve sur le sol et sur la table ! Cool ...
- Le floquage laisse émaner une odeur plus que suspecte ! ( En gros ça schmoutte un max ! )
- Je prends des précautions immenses pour  aérer un peu les branches ( En gros je dégomme la moitié des branches floquées au dessous ).

Je passe 4 fois le balai ...

- Note pour plus tard : enfermer les chats avant qu'ils se rendent compte de l'existence de la chose, ce sera toujours ça de gagné en balayage.

Etape numéro 2 : La décoration

- Crotte de bique, il faut accrocher des fils de nylon transparents à ces boules rouges pour pouvoir les fixer au sapin ! Temps estimé : 2h35, vu la taille de mes doigts, ma dextérité légendaire et l'épaisseur du fil...
- Le sapin m'apparait comme étonnamment vide au dessus ! J'essaye de dissimuler de grosses crevasses, c'est super moche et impossible sauf si je fourre le sapin d'un couvre lit quelconque... Bon.
- C'est l'heure de mettre la famille EKTORP/ NUJT/TROMSEN ! Ils ont des bonnes tronches de mangeurs de boulettes, en même temps comment ne pas avoir le sourire quand on bouffe une boulette suédoise ? (Voilà c'est malin, maintenant, j'ai faim).

Je passe le balai 3 fois, dont une fois sur le chat qui fait office de swifer ...

Etape numéro 3 : keskispass ?

C'est alors que se produit un phénomène dont je ne soupçonnais plus l'existence depuis ces 15 années de Noël plastifié : j'ai le nez comme une couscoussière en phase de décollage ( oui, mon couscous décolle ! Il est limite planant !)
Arrivent les démangeaisons sur le visage, les yeux qui larmoient et les éternuements intempestifs ! C'est bel et bien une attaque en règle de cette chose hostile et odorante qu'est le sapin.

Je m'empresse alors de terminer la bestiole en reniflant avec un maximum de glamour et de la pousser le plus loin possible de mes narines, déjà bien assez sollicitées pour la journée.

Je passe le balai une double dernière fois, un chat accroché au manche (scène de la vie quotidienne ... RAS)

Et je me décide donc à sortir mon Nikon pour shooter la chose, histoire d'immortaliser ce qui, dans quelques jours, ne sera plus que l'ombre d'un sapin floqué, les chats et les Putois auront eu raison de ses jolis bras-bras neigeux et de la famille BILLY/SVELVIK qui finira croupissante et monoparentale sous une pile de Gormitis ou au fin fond du dressing à jouer avec un troupeau de moutons.

Freud aurait pu considérer cela comme une merveilleuse manifestation de mon psychisme se traduisant par une somatisation immédiate : serai-je tout bonnement allergique à Noël ? (Je ne peux pas faire autrement que de saisir l'opportunité d' une quelconque allusion psychanalytique à la chose ! Et en même temps ça me fait réviser car je file sur Wiki pour vérifier que je raconte pas des boulettes suédoises... )

Etape numéro 4 : la confrontation

- Retour des Putois pour le déjeuner, avis unanime : "Maman, il est trop beau le sapin !"
- "Merci mon fils" ( sneurfeul ! Ouf... Soupir... )

Bilan : Peut être allergique à Noël mais encore capable d'allumer des étincelles dans les yeux de ses gosses après la confection du sapin ! MISSION ACCOMPLIE.

Next one please ?