Aujourd'hui il est une tradition qui va perdurer dans la petite quinzaine qui arrive, celle de se souhaiter la "Bonne Année".
Forcément on est le 1er janvier et il serait de mauvais goût d'appeler son meilleur ami/son père/sa cousine/ son chien/ son concierge ... pour lui souhaiter une année pourrie, la plus pourrie qu'il n'ait jamais connue !
On en prend donc pour son grade et ça fourmille de partout du "Bonne Année". La santé, oui, oui, surtout la santé ( aïe, aïe, aïe, ma fille-#pincementsdejoues- tant qu'on a la santé c'est magnifique !).
D'ailleurs dans la famille, il est de bon ton de se souhaiter "Bonne année, bonne santé, et des sous dans le porte monnaie). C'est basique et pragmatique parce que forcément de nos jours il vaut mieux avoir des sous dans le porte-monnaie pour éventuellement avoir AUSSI la santé. Donc précision non négligeable.
Et puis ne nous voilons pas la face, c'est bien plus agréable d'avoir des ronds que de ne pas en avoir.
Cette année j'ai décidé de faire dans le soft. Avant j'avais les yeux rivés sur mon téléphone, voulant à tous prix envoyer le SMS fatidique à minuit pile et guettant fébrilement ceux qui me seraient expédiés en retour. C'était sans compter sur les bugs informatique qui désormais nous envoient des SMS de bonne année durant tout le mois de janvier. L'an dernier, j'en ai même reçu au moins 200 d'une amie qui avait eu un bug sur son Iphone !
Je n'ai donc rien envoyé. Tout au plus deux à trois SMS. Attendant de voir un peu qui allait lancer les hostilités en premier.
Force est de constater que je n'étais pas vraiment la seule à faillir à la tradition.
Avant on se souhaitait la bonne année de vive voix ou de visu, quelquefois par courrier. Puis est venu le temps des mails (groupés), auxquels se sont succédés les SMS (groupés eux aussi, dépersonnalisation, quand tu nous tiens !!). Désormais on utilise Facebook pour souhaiter bonne année et c'est un concept plutôt ingénieux étant donné que la plupart des gens que nous côtoyons possèdent un compte.
Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi il fallait souhaiter une bonne année au premier jour de l'an. Les jours se suivront de toutes façons et cette tradition n'empêchera pas le lot qui nous est destiné à chacun, en bien ou en mauvais.
De mes beaux souvenirs de réveillons de la Saint Sylvestre , je ne garde en mémoire que ceux passés à la maison seule avec ma soeur et ma grand-mère qui nous baby sittait pendant que nos parents étaient allés danser et festoyer. Je me souviens de ma mère se préparant dans la salle de bain, de ses robes seventies que je m'empressais de lui piquer les jours suivants dans son armoire pour de longues séances d'essayage. Et je me souviens surtout du lendemain où ils venaient nous réveiller pour nous souhaiter bonne année. Alors je demandais à Maman de me raconter la soirée, le menu, les invités, les robes, les cotillons. Ils en ramenaient souvent quelques uns pour nous. C'était une époque faite d'or et de douceur, une parenthèse enchantée.
Les réveillons de mon adolescence et de mes débuts d'adulte n'ont été que succession de foirages et autres soirées de la loose.
Qu'il s'agisse de terminer le réveillon chez des amis d'amis autour d'une soirée karaoké ringarde ou de faire une fête chez de parfaits inconnus où l'éthylotest aurait eu une place d'honneur, j'ai toujours eu en horreur ces soirées où flotte une sorte d'intégrisme de l'amusement. Langue de belle mère dans la bouche, chapeau doré sur la tête et 28g dans le sang. Les règlements de comptes vont bon train à partir d'une heure certaine. Souvent après le bisous de minuit, promesse de verres pleins et de foie chargé.
Si vous aussi vous avez de beaux souvenirs, jetez un oeil ici, ça devrait vous parler...
Partant du principe qu'il y a 364 autres jours dans l'année où l'on peut faire la fête bon marché sans risquer de se retrouver nez à nez sur la route avec un essaim de bulots décérébrés comportant 48,5 grammes d'alcool par litre de sang et des cotillons ridicules sur la tête, le 31 décembre est pour moi une journée complètement ordinaire, au même titre que le 1er janvier.
Hier soir, après 930km dans les pattes, et le tronçon "Evry/Périph" parcouru en 20 minutes (un record !) Je n'ai béni le 31 décembre que pour ce panneau lumineux sur lequel je pouvais lire en lettres orange "FLUIDE". 20h45, ils étaient donc tous en train de commencer à bouffer. Il s'agissait de ne pas trop traîner dans les parages et de se dépêcher de rentrer à la maison.
Cette ferveur à vouloir fêter à tout prix cette nouvelle année me laissera toujours perplexe. Ne vous étonnez pas si je zappe la tradi, l'intérêt pour moi n'étant pas de vous voir passer une bonne année mais de vous savoir heureux au quotidien.
Je ne vous adresserai donc pas de voeux de Bonne Année.
Je me contenterai simplement de vous encourager à profiter de l'instant présent, à écouter une petite voix que vous seuls entendez, à donner sans attendre de recevoir, à regarder plus loin, à vous méfier aussi, à prendre soin de vous, et à aimer, inconditionnellement.
#behappy ...
Joyeux non-bonne année alors ;)
RépondreSupprimerBien d'accord avec toi : les réveillons, je n'aime pas, les 'à l'année prochaine alors' que ce disent les gens le 31 me gonflent et les 'bonne année' impersonnels du lendemain également !
Je garde également un excellent souvenir des réveillons enfant, malade devant la télé avec mon frère.
Cette année, nous avions aussi fait 800 kilomètres et opté pour la black box de sushishop. En amoureux ...
Et chez nous, c'est 'Bonne année/Bonne santé/Fouille ta poche pour me donner!' ! Encore un autre concept ;)
Chez nous, on dit juste Je vous aime... et c'est si bon !
RépondreSupprimerRavie de voir que tu es de nouveau au mieux de ta forme, ton excellent article en est la preuve.
N'en fais pas trop (je te connais même si ce n'est virtuellement, lol)
Merci Michèle ! On se refait pas ;-) des bisessss
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