Requiescat In Pace, Rest In Peace ...
Au choix …
En tout état de cause, il s’agit
là de reposer en paix et rien d’autre.
Si l’on considère les lieux où
figure habituellement cette abréviation, il serait donc bien fondé de trouver
la paix en ayant au préalable bouffé les pissenlits par la racine.
Ceci étant une notion
relativement abstraite car il est bien évidemment impossible de savoir si l’on
trouve la paix une fois mort.
La paix est un concept assez
étrange.
« Fous-moi la
paix ! » Dans cette phrase réside une injonction débordante
d’agressivité. Un peu paradoxal pour une personne qui réclame un état qu'elle est elle-même incapable de mettre en application, à plus forte raison dans la façon
de le formuler.
A presque quarante ans, il
m’arrive souvent de réfléchir à ce qui me serait vraiment vital de posséder
au-delà de 148 paires de chaussures, 52 sacs à mains, une taille 40, du temps
pour moi, un Iphone et une voiture neuve un peu plus grande.
A presque quarante ans on a juste
envie d’avoir la paix.
Mais c’est quoi exactement la
paix ?
Lors d’une journée passée en
compagnie d’amis proches, invitée à déjeuner à leur table sur leur lieu de
vacances, je me risquais à demander si je pouvais fumer une cigarette et le cas
échéant, si je pouvais disposer d’un cendrier (je déteste importuner le monde
avec ma cigarette et partant du principe qu’un non fumeur n’a pas à subir ma
fumée, je demande toujours la «permission» par politesse et à plus
forte raison si je ne suis qu’en présence de non-fumeurs).
Le maître de maison obtempéra non
sans un rictus « pffff ! C’est pas bien de fumer ». Et là il
enquillait sur la nocivité du tabac, les risques cardiovasculaires, les
bienfaits d’une vie saine et équilibrée, du sport (du quoi ???? ) et j’en
passe …
Oui effectivement c’est pas bien
de fumer.
De boire non plus d’ailleurs.
De manger des bonbons Haribos.
De me goinfrer de glaces arrosées
de chantilly.
De ne pas faire de sport ( DE
QUOI ???? )
De me coucher à trois heures du
mat.
De visiter les cimetières.
De prendre en photo des tombes.
De dire des gros mots devant mes
enfants.
De les laisser jouer à Scarface
et COD ( Call Of Duty pour les Noobs qui lisent et comprennent pas )
De ne pas les nourrir à coup de 5
fruits et légumes par jour
De dépenser de l’argent en
futilités.
De ne pas travailler.
De ne pas mettre mes enfants à la
cantine
De partir en Thalasso seule ( OUI
SEULE !!! FREEEEEEEEEEEE ! )
…
La liste est non
exhaustive !
C’est donc pas bien tout ça, et
cette liste a été établie en me basant sur les
idées toutes faites provenant d’ici ou là au sein d’un entourage plus ou
moins proche.
Ledit entourage qui forcément
réclame aussi son lot de paix. Mais il est toujours plus facile d’aller
balancer un pavé dans la mare de son voisin à coup de « j’te dis ça c’est
pour ton bien » plutôt que de se
pencher sur la recherche de sa propre paix.
Empêcheurs de buller en rond,
moralistes en tous genres, intégristes de la bienséance ou membres actifs d’une
société où il fait bon juger plutôt que d’envisager l’autre dans sa globalité,
son histoire personnelle, ses attentes, sa sensibilité, ils ne réalisent pas
forcément le côté nocif et pernicieux de leurs interventions régulières.
La paix, c’est une utopie.
Un truc probablement
inatteignable en dehors de la mort et les vivants se rassurent en écrivant sur
les sépultures le fameux R.I.P.
Comme une parole établie, une
certitude qu’il faut répéter inlassablement pour se conforter qu’un jour on y
aura quand même accès.
A l’échelle planétaire, la paix
n’existera sans doute jamais.
A l’échelle individuelle non
plus, ou bien sera un état très fugace.
La paix, ce serait ne plus avoir à
subir la bombe à chiottes du connard de voisin du dessus qui me vaporise chaque
fois que je fais un steack haché ou que j’allume une clope sur la terrasse.
La paix ce serait ne plus avoir à
entendre un «CONNASSE» hurlé par une mémé en 4x4 à première vue
respectable parce que j’ai eu le malheur de ne pas avancer assez vite au
rond-point.
La paix ce serait pouvoir enfin
faire ce que j’ai envie de faire tant que ces agissements ne deviennent pas un
préjudice physiologique ou psychologique pour autrui ?
Oui mais voilà, où commence donc
le préjudice ?
« Puisque la mort est la
paix éternelle, si tu veux la paix, fais le mort »
Jean L’Anselme, Poète français
#boufferlespissenlitsparlaracine …
J'adore ! J'aime le fil conducteur de tes pensées rigolotes et perspicaces, et j'aime ta façon d'écrire ! J'ai même rigolé donc, merci beaucoup ;-) Que la paix soit avec toi !! (ne pas rire hein....:-))
RépondreSupprimerdie free, live trying...
RépondreSupprimeret c'est pas une lecon de morale:)